1er février 2010
27 janvier 2010 : Cérémonie à Port au
Prince en hommage à tous les ressortissants français décédés lors du Séisme
Fin d’après-midi, l’ensemble des forces
armées présents à Port au Prince sont rassemblées à l’ambassade. Une section
d’escadron mobile de la gendarmerie, une section de l’armée de terre, de la
sécurité civile, et une section de la marine nationale constituée de 15 marins
du Siroco composent les troupes.

Source /
Journal de bord - Marine Nationale
1er février 2010
OPERATION SEISME HAÏTI 2010
POINT DE SITUATION DU 28 JANVIER 2010
Dans le cadre de l'aide décidée par la
France au profit des victimes du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, les
forces armées ont déclenché l'opération Séisme Haïti 2010 pour fournir des
capacités de transport et d'intervention dans la première phase d'urgence des
opérations de secours.
Les priorités sont d'acheminer des
moyens de secours pour assister les sinistrés, en particulier l'aide médicale,
alimentaire et sanitaire ; de sécuriser les secours ; de rapatrier nos
ressortissants ; et de préparer l'organisation de l'aide humanitaire.
Les Forces armées aux Antilles (FAA)
assurent un pont aérien entre les Antilles et Haïti depuis le 13 janvier, des
moyens maritimes sont mobilisés pour acheminer de l'aide et des capacités
complémentaires. Les moyens militaires déployés en Haïti sont en soutien de
l'action internationale et du ministère des affaires étrangères et européennes,
ils participent aux opérations de secours.
ACTIONS PREVUES LE 28 JANVIER
Moyens militaires déployés en Haïti :
- Le TCD Siroco est au mouillage à
Port-au-Prince, il assure la base arrière du dispositif français en Haïti. Le
rôle 2 du Siroco (2 blocs chirurgicaux et 50 lits) est opérationnel et prend en
compte des blessés haïtiens.
- 4 hélicoptères embarqués sur le TCD
Siroco réalisent des missions d'évacuation de blessés de Port-au-Prince vers le
Siroco où ils sont soignés et des missions de reconnaissance de sites isolés.
- Les éléments du RSMA (Régiment du
service militaire adapté), et du 33e RIMa (Régiment d'infanterie de marine).
sont à Port-au-Prince. Le RSMA participent aux opérations d'assistance aux
sinistrés sur la place du champ de Mars (déblaiement et montage des tentes). Ils
doivent également participer à la mise en place d'un camp d'accueil pour des
sinistrés sur la commune de Hinche au centre d'Haïti.
Pont aérien (selon les conditions de
poser à Port-au-Prince) :
Quatre rotations prévues d'avions de
transport tactique CASA et C130.
Sur le trajet Haïti-Fort de France, ces
avions sont disponibles pour procéder au retour de ressortissants vers les
Antilles.
ACTIONS CONDUITES DU 25 AU 27 JANVIER
Moyens militaires déployés à Haïti :
- Le TCD Siroco est au mouillage à
Port-au-Prince. Il a terminé les opérations de déchargement le 27 janvier avec
des chalands de transport de matériel. Il avait embarqué à Fort-de-France du
personnel et environ 2 000 tonnes de fret (militaires du 1er RSMA et du 33e RIMa,
moyens de déblaiement, pelles mécaniques, véhicules des FAA (P4 et camions),
vivre et eau, fret humanitaire).
- 4 hélicoptères embarqués sur le TCD
Siroco ont réalisé des missions d'évacuation de blessés de Port-au-Prince vers
le Siroco où ils sont soignés et des missions de reconnaissance de sites isolés,
notamment sur la zone de Hinche.
- Les équipes médicales du Service de
santé des armées, qui arment le rôle 2 du Siroco, traitent les blessés les plus
graves de l'hôpital de campagne situé près de l'ambassade. Ces blessés sont
transférés à bord du Siroco par hélicoptère pour être opérés avant d'être
rapatriés vers les infrastructures médicales de Port-au-Prince. Une dizaine de
patients a été opérée en 36 heures.
- Les éléments du RSMA et du 33e RIMa
sont à Port-au-Prince. Le RSMA a poursuivi les opérations de déblaiement en
particulier sur la place du Champ de Mars et montage (déblaiement et montage de
tentes).
- Le BATRAL Francis Garnier a appareillé
le 27 janvier pour rejoindre Fort-de-France. Le Siroco a pris sa relève pour
assurer le soutien du dispositif français.
Pont aérien :
17 rotations d'avions de transport
tactique CASA, C130 Hercules et de Dash 8 ont permis d'acheminer 83 t. de fret
et de rapatrier aux Antilles environ 200 personnes.
BILAN DE L'ACTION DES ARMEES FRANÇAISES
DEPUIS LE 13 JANVIER 2010
Moyens des armées engagés :
Au total, plus de 600 militaires des
armées participent directement à l'opération Séisme Haïti 2010, répartis sur les
Antilles pour mettre en oeuvre le pont aérien, et sur Haïti pour soutenir
l'action du ministère des Affaires étrangères et les opérations de secours.
- Moyens aériens : 9 aéronefs engagés (5
avions de transport tactique - 3 CASA des FAA, 2 C130 Hercules de l'escadron
Franche-Comté) aux Antilles et 4 hélicoptères (2 PUMA et 2 Gazelle) à bord du
Siroco à Haïti. Ces moyens aériens militaires sont renforcés aux Antilles par un
Dash 8 de la sécurité civile.
- Moyen maritime : 1 bâtiment engagé, le
TCD Siroco en Haïti.
- Moyens terrestres : un détachement du
1er RSMA, un détachement du 33e RIMa. Participent aux opérations de secours : un
détachement des UISC (unités d'intervention de la sécurité civile), un
détachement des marins-pompiers de Marseille, un détachement de la Brigade de
sapeurs-pompiers de Paris.
Bilan :
Les moyens militaires aériens mis en
place par la France ont permis d'acheminer à Haïti plus de 750 personnes,
principalement de la sécurité civile et de la gendarmerie et plus de 220 tonnes
de fret en 59 rotations aériennes.
Plus de 1 300 ressortissants dont plus
de 150 blessés ont été rapatriés aux Antilles par avions militaires.
Les moyens maritimes ont permis
d'acheminer près de 60 véhicules (engins de terrassement et véhicules de
transport), plus d'une centaine de militaires (du 1er RSMA et du 33e RIMa), du
fret humanitaire au profit de la Croix-Rouge (vivres et tentes), au total 2 500
tonnes de chargement, matériel et fret.
3 février 2010
Article Presse / L'Est Républicain
Les hélicoptères
meusiens à Haïti
Comme lors du tsunami, les militaires du 3e régiment
d'hélicoptères de combat basés à Etain-Rouvres dans la Meuse sont déployés
depuis une dizaine de jours en Haïti. Ils y ont évacué Darlène, la jeune
fille de seize ans considérée comme la dernière rescapée du séisme.
Comme ils l'avait
déjà fait par le passé lors du tsunami, les militaires du 3e régiment
d'hélicoptères de combat basés à Etain-Rouvres dans la Meuse sont
déployés depuis une dizaine de jours en Haïti. Ils interviennent dans le
cadre de l'aide apportée par la France aux Haïtiens et dans le cadre
d'une mission commune avec la Marine Nationale. 36 pilotes, personnels
navigants et personnels de maintenance, se trouvent à bord du Siroco, un
bâtiment de transport de charge, actuellement dans une configuration
médicale. La mission des hélicoptères meusiens, deux Gazelles et deux
Pumas, comporte deux axes : la reconnaissance des zones isolées pour les
premières et surtout le transport de blessés. D'abord traitées sur
l'hôpital de campagne installé à proximité du lycée français et de
l'ambassade de France, les victimes, les plus sévèrement touchées, sont
ensuite évacuées par les appareils d'Etain-Rouvres vers le Siroco qui
dispose de deux blocs opératoires et d'une cinquantaine de lits.
Parmi les
dizaines de personnes évacuées par les Puma se trouve Darlène Etienne,
la jeune fille de seize ans considérée comme la dernière rescapée du
séisme puisqu'elle a été sauvée quinze jours après la secousse meutrière,
intervenue le 12 janvier.
Informations sur le 3ème RHC /
ICI
Source Web
4 février 2010
Plus de 200.000 Haïtiens ont
perdu la vie
lors du séisme qui a dévasté
Port-au-Prince le 12 janvier dernier, a annoncé mercredi, le
Premier ministre Jean-Max Bellerive, révisant à la hausse un
précédant bilan de 170.000 morts.
«Il y a plus de 200.000
personnes qui sont clairement identifiées comme étant des personnes
qui sont mortes», a déclaré le Premier ministre, dans un entretien à
l'AFP.
Le chef du gouvernement a
également fait état de 300.000 blessés, admis «soit dans des
hôpitaux, soit dans des centres de santé, ou bien dans des centres
ambulatoires».
4.000 personnes amputées
Citant les derniers chiffres en sa possession, Jean-Max Bellerive a
précisé que 4.000 personnes avaient dû être amputées au lendemain de
la forte secousse qui a jeté un million d'Haïtiens dans la rue.
«Il y a plus de 250.000
maisons qui sont détruites», a ajouté le Premier ministre, et
«environ une trentaine de milliers d'entreprises commerciales».
«En terme de chiffres, c'est
un désastre au niveau planétaire», a jugé Jean-Max Bellerive: «ce
sont des chiffres qui sont les plus extrêmes de ces dernières 20 ou
30 années», a-t-il dit, faisant références aux autres désastres
survenus dans le monde. «Donc ce n'est pas seulement un désastre qui
peut être géré seulement à partir d'Haïti», a-t-il conclu.
4 février 2010
Depuis leur arrivée, les marins du Siroco participent aux différentes
actions civilo-militaires qui se déroulent à Port au prince. Tous les
jours, ce sont 5 marins du Siroco qui sont envoyés pour renforcer les
équipes de l’hôpital de campagne : l’ESCRIM (élément de sécurité civile
rapide d’intervention médicale).
Ces marins ont une
fonction de brancardiers à l’hôpital embarqué du Siroco. Renforcer
l’hôpital de campagne était donc un moyen pour eux de prolonger leur
fonction et de découvrir comment fonctionne cet hôpital qui a accueilli
plus de 1300 patients
Durant cette journée leur rôle
sera multiple : enregistrer les patients au poste médical avancé,
transporter les malades et aussi échanger, partager, donner un peu de
temps aux haïtiens.

« Une expérience enrichissante qui permet de se sentir utile et de faire
à notre niveau quelque chose pour ces personnes qui ont tout perdu »
comme nous l’explique le SM Rossi.
Source
Journal de bord
Autre info sur l'ESCRIM :
Article presse du 2 février - Corsematin
L’ESCRIM (Élément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale) a
assuré pour la journée du 31 janvier : 64 admissions, 6 interventions
chirurgicales et 55 hospitalisations. 30 janvier : 90 admissions, 9
interventions chirurgicales et 58 hospitalisations. 1er
février : 110 admissions, 6 interventions chirurgicales et 16
hospitalisations.
Source Web
5 février 2010
La forte et rapide mobilisation de la France a permis, depuis le 12
janvier dernier, de prêter assistance à un nombre élevé de victimes du
séisme. Alors que la phase d’urgence touche à sa fin, il est possible de
dresser un premier bilan.
1. Évacuations et rapatriement
2 769 personnes ont
été évacuées, soit vers la France métropolitaine (1 642 personnes), soit
vers les Antilles françaises (1 127 personnes). Parmi ces 2 769
personnes évacuées, on dénombre 1 221 Français, 1 216 Haïtiens, 47
citoyens de l’Union européenne, 57 ressortissants d’Etats-tiers et 278
enfants concernés par une procédure adoption par une famille française.
2. Assistance médicale
Parmi les personnes
évacuées et rapatriées, 232 ont été hospitalisées, majoritairement aux
Antilles.
En Haïti, le
dispositif médical mis en place par la France (hôpital de campagne,
poste médical avancé et hôpital du bâtiment de la Marine nationale
"Siroco") a permis de procéder à 7 200 consultations, près de 1 300
hospitalisations et 364 opérations chirurgicales.
Source Web /
Ambassade de France Haïti
6 février 2010
Darlène,
l'adolescente miraculée du séisme, retrouve sa
famille en Haïti
De Lucile MALANDAIN (AFP)
PORT-AU-PRINCE — La tête enroulée dans un turban,
Kerline Etienne remercie Dieu en battant des mains
dans l'air: très faible, sa fille miraculée retrouve
sa terre natale, après avoir passé plus d'une
semaine sur un bateau-hôpital et 15 jours sous les
décombres à Port-au-Prince.

Darlène, 16
ans, apparaît dans le fracas de l'hélicoptère qui la
ramène du Siroco, navire de la marine française
mouillé au large de la capitale haïtienne, à
l'hôpital de campagne dressé par la Sécurité civile
au lycée français. Kerline essuie ses larmes tandis
que Josselyn et Pricelin, le cousin et le frère de
Darlène, sautent de joie et se serrent dans les
bras.
Nageant dans
une tenue d'hôpital bleu, dans une chaise roulante,
la tête dodelinante et le regard grave, elle réagit
à peine quand sa mère lui prend la main. "Tu vas
bien ? Tu arrives à manger ?", demande Christophe
Antzenberger, un des sauveteurs français qui l'ont
extrait des ruines le 27 janvier.
La jeune
fille hoche la tête, le regard lointain. Sa mère
s'agenouille au pied du fauteuil. Le jour où on l'a
trouvée, Darlène était plus bavarde: "sauvez-moi",
a-t-elle crié en entendant un voisin chercher dans
les débris. Et quand il lui a répondu, elle a dicté
le numéro de téléphone de sa famille.
Alertés, les
secouristes français ont mis une heure et demie à la
sortir de là. "Ca fait plaisir de la revoir en
forme, quand elle est sortie, elle était très
fatiguée", se rappelle Gwenaël Bardoul, qui faisait
également partie de l'équipe de secours.
"Jusqu'à
présent personne ne pensait qu'on pouvait passer 15
jours et 15 nuits sans boire et sans manger et
survivre", explique le médecin colonel Michel Orcel.
"On a vérifié si elle avait eu un moyen de boire, on
a envoyé des équipes sur place, il n'y avait pas
d'eau", a-t-il soufflé, encore éberlué. "Ca remet en
cause des choses qu'on croyait acquises sur le plan
physiologique".
"C'est un
cadeau de Dieu", dit Pierre-Paul qui assure la
traduction des propos de la mère de Darlène. "Elle
répète que c'est un cadeau de Dieu".
"Tout le
monde était content, même les amis ont fait la fête"
en apprenant qu'ils reverraient bien vivante
l'adolescente que tout le monde pensait perdue,
raconte Pompée Emmanuel, le voisin qui a donné
l'alerte.
"Elle m'a
dit qu'elle était contente parce qu'aujourd'hui,
elle a retrouvé sa famille", raconte Pricelin, son
grand frère de 18 ans. "C'est un miracle",
articule-t-il en créole. D'autant plus que personne
n'est mort dans la famille. En revanche, il n'y a
plus de maison. Darlène était chez une tante quand
la terre a tremblé le 12 janvier et qu'elle s'est
retrouvée coincée dans une poche d'air. Toute la
famille a provisoirement déménagé à quelque trois
heures de route au nord de Port-au-Prince, chez
d'autres cousins.
Du coup,
contrairement à ce que pensait sa mère, Darlène ne
repartira pas tout de suite avec eux. Elle doit
rester deux ou trois jours supplémentaires sous
surveillance médicale avant de "retourner chez elle
dans des conditions matérielles très précaires",
explique Michel Orcel.
Source Web
8 février 2010
Discours du
Premier ministre à l'hôtel de Matignon lors de la réception des
personnels civils, militaires et humanitaires ayant porté secours aux
sinistrés d’Haïti
Extrait
"Merci à vous, qui
étiez à bord du "Francis-Garnier" et du "Siroco", aidiez la Marine
nationale à livrer des tonnes de vivres et les véhicules dont on avait
tellement besoin pour les transporter."
Discours complet /
Format PDF
Source Web
8 février 2010
En escale à Fort De
France après appareillage vendredi d'Haiti / Déchargement - Chargement

et le Francis
Garnier / CTM

Remerciements Yvon
Perchoc
9 février 2010
Photos suite
Arrivée à Fort de
France

Embarquement Camions
civils


Remerciements Benoit Dehaine
11 février 2010
Transit annoncé
par la Guadeloupe et retour à Haïti
Extrait
"Dans deux jours,
vendredi 12 février, le navire Siroco quittera nos côtes de Guadeloupe
avec à son bord trois containers. Deux de denrées alimentaires et
ustensiles de cuisine, le dernier rempli de fauteuils roulants, de
matériel de rééducation, de médicaments, de kits d'hygiène et de matelas
à destination de l'hôpital français."
Source Web
12 février 2010
Le détachement de l’aviation
légère de l’armée de Terre (DETALAT) s’est rendu en Haïti du 23
janvier au 6 février 2010 à bord du transport de chalands de
débarquement (TCD) Siroco.
Source 3ème RHC
Les militaires du 3e régiment
d’hélicoptère de combats (3 RHC) d’Étain ont rempli 71 missions de
secours à la population haïtienne.
Une patrouille de Gazelle a
assuré des missions de reconnaissance tandis que 2 Puma ont exécuté
l’essentiel du transport sanitaire et de fret.
Environ 145 blessés
ressortissants haïtiens ont bénéficié de ces transports entre les
différentes infrastructures médicales locales ou vers le navire hôpital
USNS Comfort.
Source Web /
Armée de Terre
13 février 2010
Photos du départ de
Fort de France, après-midi du 11 février 2010


Remerciements Yvon Perchoc
Exceptionnel, on peut tout trouver sur le
web ...
Vue satellite du TCD Siroco en baie de Port
au Prince / Janvier 2010
15 février 2010 / Extrait journal de
bord
Action à Haïti / Retour sur évènement
précédent
En complément des nombreuses actions de
soutien logistique aux unités de la sécurité civile, d'assistance
médicale aux populations et de délivrance d'aide d'urgence,
l'équipage du ‘SIROCO’ a également été engagé pour monter en
collaboration avec les militaires du RSMA (régiment de service
militaire adapté) des tentes destinées à accueillir des familles
ayant perdu leur habitation. Ce chantier humanitaire se situe au
‘Champ de Mars’, ancien parc du centre ville de Port au Prince
transformé en village de toile pour des milliers de sinistrés.
Chaque matin, une dizaine de marins part en
CTM (chaland de transport de matériel) dès 8h30.
Le petit groupe est réceptionné à la plage
par un camion de l’armée de terre qui les emmène à l’ambassade où
tout est déjà bien réglé. Une mise au point générale pour le
déroulement de la journée est nécessaire avant de charger les
caisses contenant les tentes dans le camion. Arrivés au ‘champ de
mars’, les militaires, marins et terriens, s’entretiennent avec les
membres du comité local de quartier pour connaître les emplacements
des tentes à monter.
Avant toute chose, il faut retirer les abris
de fortune construits par les familles puis installer la tente.
Les groupes sont constitués de 2 marins, 2
militaires du RSMA et des hommes de la famille haïtienne pour
laquelle la tente est montée.
La plus grande difficulté pour les groupes
est de rationaliser la place nécessaire au montage de la tente : des
familles entières s’entassent sur quelques mètres carrés, facilitant
les tensions de voisinage, surtout pour celles ne disposant pas
encore de tente. Priorité est donnée aux familles avec des enfants
en bas âge par le comité de quartier.
Extrêmement dignes et chaleureuses, les
familles n’oublient jamais de remercier les groupes qui viennent de
leur monter un abri un petit peu moins précaire pour faire face au
futur.
Le soir, un grand sentiment de fierté
envahit les marins qui ont eu la chance de pouvoir aider les
familles haïtiennes alors qu’ils montent dans le CTM pour rentrer à
bord du ‘SIROCO’.

Source Web
16 février 2010
L’A 319 présidentiel décolle mardi soir de Villacoublay pour se
poser à 7 heures locales à Port-au-Prince.
Accompagné des ministres des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,
du ministre de la coopération Alain Joyandet et de la ministre de
l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, le président de la République sera
accueilli par son homologue haïtien René Préval avec lequel il
survolera en hélicoptère les zones sinistrées.
Vers 8 heures, la délégation française sera sur le site du lycée
français où s’est installé l’hôpital de campagne de la sécurité
civile française.
Le président rencontrera à l’ambassade de France les équipes
françaises ayant participé aux secours, la communauté française, des
représentants d’ONG et des chefs civils et militaires de la MINUSTAH.
Puis, le président donnera une première allocution. Il
s’entretiendra juste après avec le président René Préval, le Premier
ministre Jean-Max Bellerive et les membres du gouvernement impliqués
dans la vaste entreprise de reconstruction. Les deux chefs d’Etat
feront ensuite une déclaration commune avant de répondre à la
presse.
A 11 h 20, Nicolas Sarkozy s’envolera pour la Martinique.
Source Web
16 février 2010
Déchargement en cours
Photos non datées - Janvier 2010

Source et autres photos

18
février 2010
Communiqué EMA
Depuis le 15 février 2010 à 10h30, le TCD Siroco est de retour à
Port au Prince pour une seconde livraison de fret humanitaire en
provenance des Antilles françaises.
Ainsi, le 11 février le bâtiment avait
embarqué à Fort de France 12 containers de 20m3 abritant du matériel
médical et du fret humanitaire, principalement des vivres de
première urgence – biscuits, aliments secs, farine, lait en poudre,
de l’eau, des vêtements et produits d’hygiène, ainsi que des bâches
et autres matériaux de construction.
Le lendemain, il chargeait à Pointe à Pitre
3 nouveaux containers de matériel spécialisé, médicaments, fauteuils
roulants, tentes et jerricans. 5 véhicules 4x4 et 6 camions de la
gendarmerie nationale prenaient également place dans sa soute, aux
côtés des 2 déjà embarqués en Martinique.
Suite au séisme qui a frappé Haïti, le
Siroco, qui opérait depuis 4 mois au large de l'Afrique de l'Ouest,
avait été dérouté le 14 janvier 2010 vers les Caraïbes.
Il avait fait une première escale à Fort de
France le 21 janvier pour charger 2000 tonnes de fret humanitaire,
plus de 30 véhicules et du matériel de terrassement, dont 6 engins
de travaux publics. Cette cargaison avait été délivrée au mouillage
à Port au Prince à partir du 24 janvier, par rotations de chalands
de transport de matériel (CTM).
Les capacités chirurgicales du Siroco (deux
blocs opératoires et 50 lits d’hospitalisation) et ses hélicoptères
(2 Puma et 2 Gazelle) ont contribué au dispositif de secours établi
par les autorités françaises à Port au Prince. A son bord, la 9e
antenne chirurgicale aérotransportable (ACA) a réalisé 45
interventions médicales au profit des victimes, dont la dernière
rescapée haïtienne extirpée des décombres par les sauveteurs de la
sécurité civile française.
A terre, l'équipage du Siroco a également
été engagé au plus près des victimes pour délivrer l’aide
humanitaire, monter des tentes destinées aux rescapés et apporter un
soutien logistique et en personnel aux équipes de la sécurité
civile, notamment au sein de l’hôpital de campagne français (ESCRIM
- élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale).

Source Web
18 février 2010
Allocution devant
la Communauté française / Président de la République française
Port-au-Prince – Mercredi 17 février 2010
Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations
Unies,
Mes chers compatriotes,
Chers amis haïtiens,
Il y a un peu plus d’un mois maintenant, le 12 janvier, à 16h53, en
moins d’une minute, la nature a infligé à Haïti et à son peuple la
pire blessure de son histoire.
Des centaines de milliers de vies ont été englouties, brisées ou
mutilées dans cette effroyable tragédie.
Parmi elles, 30 de nos compatriotes ont péri. 3 sont encore portés
disparus. Des gendarmes de la Mission des Nations Unies, des
enseignants ; des jeunes gens engagés volontaires, des femmes et des
hommes de religion. Tous portés par le même idéal : servir Haïti, ce
pays qu’ils ont tant aimé, au prix même de leur vie.
Je vous demande d’observer une minute de silence, à la mémoire de
toutes ces victimes, avec une pensée particulière pour leurs
familles et pour leurs proches.
[Minute de silence.]
Mes chers compatriotes,
Chers amis haïtiens,
Aujourd’hui, je veux vous le dire avec solennité, mais du fond du
cœur : nous nous sentons citoyens d’Haïti.
Ce drame, par sa violence inouïe, par son amplitude, nous a
profondément touchés. Ce drame a endeuillé l’humanité toute entière.
Les images atroces, insoutenables, des corps prisonniers dans le
béton, mutilés, défigurés, continueront longtemps à vous hanter.
Ces images nous ont bouleversés. Ces milliers de vies emportées,
cette désolation. Avec le ministre, il m’a été donné, ce matin, de
les partager dans la peine avec le Président Préval, et à travers
lui, avec toute la nation haïtienne.
Port-au-Prince est une ville martyre. Je veux vous dire l’émotion
qu’a soulevée dans toute la France cette vision d’un peuple démuni
sur lequel le sort s’acharne.
Je veux aussi vous dire l’admiration et le respect de tous ceux qui
à travers le monde ont assisté à cette incroyable leçon de courage
et de dignité donnée par le peuple haïtien. Meurtrie, au cœur d’une
nuit qui semble ne jamais devoir finir, la nation haïtienne est
demeurée debout.
J’ai tenu à vous réunir ici, sur les lieux-mêmes où vous avez compté
les premières victimes, françaises et haïtiennes, sur les lieux-même
où se sont organisés les premiers secours, sur les lieux-même où
notre petite communauté a su faire bloc autour de notre ambassadeur
auquel je tiens, avec Bernard KOUCHNER et Alain JOYANDET, à rendre
un hommage tout particulier.
Ensemble, soudés dans l’épreuve, vous avez montré de la France le
meilleur visage : le visage de la générosité, de l’action et de
l’efficacité.
Longtemps, nos compatriotes garderont en mémoire le sourire radieux
des secouristes français pour chaque vie sauvée. Pour chacune de ces
vies que vous avez su extraire des décombres, ces vies sauvées
donnent un sens à votre engagement et à votre vie à vous.
Nous n’oublierons pas le travail harassant, opiniâtre, dévoué, des
équipes de médecins français, chirurgiens, urgentistes, infirmiers,
de l’ensemble des personnels de santé. J’ai vu ce matin le travail
que vous êtes capable de faire dans l’hôpital de campagne déployé
dès les premiers jours au Lycée français.
Je veux rendre hommage au concours déterminant des armées
françaises. Au soutien sans faille des Forces Françaises des
Antilles. Aux innombrables rotations aériennes depuis nos
départements ultra-marins. A l’engagement des forces terrestres, à
la mobilisation des navires « Siroco » et « Francis Garnier » de la
Marine nationale, qui ont acheminé près de 2000 tonnes de fret
humanitaire. Je veux rendre hommage à nos gendarmes, à nos
policiers. A l’engagement remarquable des détachements du service
militaire adapté de Guadeloupe et de Martinique qui ont pris une
part décisive aux secours.
Je veux également saluer la communauté des ONG, notamment des ONG
françaises. Beaucoup d’entre vous étiez présents en Haïti depuis
longtemps. D’autres sont venus vous rejoindre au lendemain du
séisme. En tout cas vous vous êtes portés les premiers sur le front
des secours et de l’aide.
Beaucoup de nos grandes entreprises se sont mobilisées dans la phase
d’urgence, je pense à EDF qui a rétabli l’éclairage public au Champ
de Mars, Suez et Veolia qui ont réparé des conduites d’eau.
Plusieurs centaines de milliers d’Haïtiens ont aujourd’hui accès à
de l’eau potable grâce à des ONG et grâce à des entreprises
françaises.
La solidarité des Français a permis de collecter 65 millions
d’euros.
Enfin, je veux rendre hommage à l’action des Nations Unies, qui ont
payé un très lourd tribut à la catastrophe: Monsieur le Représentant
spécial, transmettez au Secrétaire général de l’ONU et à toutes les
familles des personnels des Nations Unies disparus, transmettez le
salut fraternel de la France.
Au-delà de l’urgence, que pouvons-nous faire pour aider ce pays qui
nous est si cher ?
Ma présence en Haïti, la première d’un chef d’Etat français depuis
l’indépendance, revêt une résonance particulière.
Il ne s’agit pas seulement dans mon esprit de tourner le dos au
passé, celui d’une histoire commune riche mais d’une histoire
douloureuse. Ne nous voilons pas la face. Notre présence ici n’a pas
laissé que de bons souvenirs. Les blessures de la colonisation et,
peut-être pire encore, les conditions de la séparation ont laissé
des traces qui sont encore vives dans la mémoire des Haïtiens.
Je suis venu dire au peuple haïtien et à ses dirigeants que la
France, qui était la première sur le terrain après la catastrophe,
restera solidement à leurs côtés pour les aider à se relever et à
ouvrir une nouvelle page, heureuse, de leur histoire. La France sera
à la hauteur de ses responsabilités, de son histoire partagée et de
son amitié avec Haïti.
Mais à ceux qui, tirant argument du dénuement actuel des Haïtiens,
caresseraient l’idée d’une tutelle internationale sur Haïti, je veux
dire sans ambiguïté que le peuple haïtien est meurtri, que le peuple
haïtien est épuisé, mais que le peuple haïtien est debout. L’aide
internationale devra être massive, devra s’inscrire dans la durée.
Mais c’est aux Haïtiens et à eux seul de définir un véritable «
projet national » et ensuite de le conduire, parce que c’est de leur
pays et de leur avenir qu’il s’agit. Le rôle de la communauté
internationale, et celui de la France, c’est d’aider les Haïtiens à
reprendre le contrôle de leur destin.
Il faut également que la reconstruction profite à tous et à tous les
territoires : pas seulement à une petite partie de la population qui
se partage déjà ses richesses ; pas seulement à la « République de
Port-au-Prince » contre le « pays du dehors » : si le bilan humain
et matériel du séisme est si lourd, c’est parce que 2 millions de
Haïtiens et l’essentiel de l’activité économique étaient concentrés
dans cette ville hypertrophiée qui avait été conçue pour à peine 300
000 habitants.
Enfin, l’effort de reconstruction devra créer les conditions en
Haïti d’un développement durable, endogène, pour libérer
progressivement les Haïtiens d’une dépendance à l’égard de l’aide
internationale qui a étouffé l’initiative et l’activité d’un peuple
dont chacun célèbre pourtant, à travers le monde, la créativité et
le dynamisme.
Le 12 janvier, il n’y a pas que le sol qui a tremblé. Les lignes de
la société haïtienne ont bougé. Le réveil est infiniment douloureux.
Mais nous vivons un moment charnière, un moment de vérité pour
Haïti.
A la place du chaos et des pillages qu’on nous prédisait, on a vu
des foules s’organiser, on a vu des foules se recueillir dans le
calme et la dignité. Le peuple des mornes a occupé la ville,
pacifiquement. Les mots que l’on croyait ici oubliés depuis
longtemps ont ressurgi : solidarité, intérêt général, projet
national.
Mes chers compatriotes, un peuple comme celui-là ne peut pas mourir.
Soyez fiers de l’avoir secouru. Soyez fiers d’être encore à ses
côtés au moment où il reprend le contrôle de son destin. La France,
et je l’annoncerai dans quelques instants, fera un effort
exceptionnel pour aider nos amis haïtiens.
Vive la France ! Vive la République et vive Haïti !
Source Web /
Version vidéo
21 février
2010 Extrait
journal de bord
Après plus de quinze jours passés au
mouillage devant Port-au-Prince, le ‘SIROCO’ a appareillé le 05
février en direction de Fort-de-France en Martinique pour une
deuxième rotation de transport de fret humanitaire.
L'accostage à Fort de France a eu lieu le le
08 février pour décharger du matériel de première urgence devenu
inutile à Haïti pour ensuite procéder à un ravitaillement en vivres
et à l'embarquement de fret humanitaire destiné à Port-au-Prince.
Les deux jours suivants ont permis à tout le bord de faire une
courte pause après ces semaines riches en émotions et en labeur.
Ainsi, pendant que certains sont allés découvrir la Montagne Pelée,
d’autres ont visité les plages et les fonds marins.

Ces deux jours de repos ont permis à
l'équipage de repartir frais et disponible le 11 février pour
passage rapide à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Là encore, chargement de fret et de matériel
sont au programme. Mais cette escale fut la plus courte de toute la
mission, arrivé à 08h00 déjà à 15h00 le ‘SIROCO’ appareille pour
rallier Haïti, recouvert des cendres de l’éruption du volcan de
l’île de Montserrat, voisine de la Guadeloupe.
Le 15 février le 'SIROCO' est à nouveau devant Port-au-Prince pour
décharger le fret humanitaire par l’intermédiaire d'un ponton
automoteur américain.

Source Web /
Journal de bord
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