Tel un sportif de haut niveau, l’équipage s’entraîne de manière constante afin d’atteindre les meilleures performances pour être capable, en équipage, de faire face à toutes les situations que peut rencontrer un bâtiment à la mer en mission opérationnelle. Pour réussir, l’exigence est portée au maximum. Mais outre l'entraînement, l'accroissement des connaissances des marins par la formation doit aussi être poursuivies. Les détonations se succèdent. Les salves ne s’arrêtent que pour laisser passer les bancs de dauphins, que nous croisons régulièrement. La ‘BéPé’ (brigade de protection), la ‘FLOPHIB’ (flotille amphibie), les officiers de garde, maîtres de quart, OPSC (officiers de permanence service courant) se sont donnés rendez vous sur les plages arrières pour entretenir leur CATI (certificat d’aptitude au tir) en prenant pour cibles des bidons tractés dans le sillage du SIROCO. D’autres jours verront des configurations et des tirs avec des armes différentes : tout y passe, 30 mm, 12.7 mm, 7.62 mm, 5.56 mm, 9 mm sur des ballonnets flottants ou des cibles remorquées. Le maniement des armes, outre le besoin d’entraînement des personnels, rappel à tous le statut de militaire et la lourde responsabilité de leur mise en oeuvre éventuelle.
Pour la ‘BéPé’ et l’équipe de visite, la formation prend également d'autres formes : cours de TIOR (techniques d’intervention opérationnelles rapprochées), mécanisation de VISITEX (exercice de visite). Toujours dans le même but, se préparer à une intervention réelle, l’équipe de visite ‘drille’ (de l’anglais /to drill/, s’entraîner) son déplacement dans un bateau ainsi que la prise en compte de l’équipage. Quelques cas non-conformes permettent de tester les réactions des uns et des autres, étant entendu que les ‘cas réels’ ne se passent jamais comme à l’entraînement.
Bien formé et entraîné, l'équipage est en mesure de transmettre son savoir et toute l'expérience acquise durant les PIO (périodes d'instruction opérationnelle) pour les militaires des pays d'escale.
Source Journal de bord
2 novembre 2010
Nouvelles du blog de l'école / Ville marraine / 7ème 2
Vous
avez
reçu un
premier
courrier
écrit
par un
marin du
T.C.D.Siroco.
En voici
un
extrait:
"Bonjour
à tous!
Je ne
sais pas
si vous
vous
souvenez
de moi,
mais je
vous
avais
fait
visiter
le
Siroco
quand
nous
avions
navigué
de
Marseille
à
Toulon.
Nous
voilà
partis
depuis
un mois,
il est
temps de
vous
raconter
nos
péripéties...."
Qui a
bien pu
vous
écrire?
Mathieu?
Solène?
Quelqu'un
d'autre?
La
réponse
et la
suite du
courrier
vous
attendent
à la
rentrée!
16 novembre 2010
Dakar, Terre d'asile
Une fois
de plus,
nos
pérégrinations,
après
une
période
de 15
jours à
la mer,
nous
amènent
à
retrouver
les
amers
bien
connus
de la
baie de
Dakar.
Le
chenalage
devient
habituel
et c’est
quasiment
seul que
le
bâtiment
retrouve
les
lignes
d’eaux
qui le
conduisent
directement
au port
de
Dakar.
Un seul
changement
notable
à
observer
: le
quai.
Alors
que les
deux
précédentes
escales,
le
bâtiment
était au
quai n°2
du port
de
commerce,
il
retrouve
cette
fois ci
le quai
‘grand
Wharf’
de la
base
navale
de
Dakar.
Ces
derniers
temps,
le
personnel
de
l’unité
marine,
de la
DICOM et
l’ensemble
des FFCV
(Forces
Françaises
du Cap
Vert)
étaient
bien
occupées
avec
l’organisation
et la
logistique
de
l’exercice
EMERALD
MOVE,
familièrement
appelé
ERMO 10,
de
l’initiative
amphibie
européenne.
Regroupant
une
dizaine
de
bâtiments
amphibies
et de
combat
de 6
nations
(Pays-Bas,
Italie,
Sénégal
et
France),
cet
exercice
de
dimension
internationale
concerne
5 000
militaires,
qu’ils
soient
sur le
terrain
(105
véhicules
déployés,
2500
hommes
débarqués),
sur mer
ou dans
les airs
(18
aéronefs
engagés).
Non loin
du
‘théâtre
d’opérations’
de
l’exercice,
qui voit
naviguer
la
FOUDRE,
sistership
du
SIROCO,
ce
dernier
poursuit
sa
mission
Corymbe.
Une des
activités
de
celle-ci
réside
dans
l’organisation
de PIO
(périodes
d’instruction
opérationnelle)
au
profit
des
forces
armées
locales.
Cette
fois ci,
les PIO
concernent
le
domaine
de la
protection
défense
avec la
protection
d’un
bâtiment
au
mouillage.
Les
‘élèves’
semblent
très
attentifs
aux
explications
de l’EV
Carnot,
la mise
en
pratique
permet
une
restitution
quasi
immédiate
de ce
qui a
été
appris.
Le
plastron
du
SIROCO,
mis en
place
pour
l’occasion,
a pu
montrer
un
niveau
d’opposition
réaliste,
permettant
un
entraînement
efficace
de
l’élément
des
forces
sénégalaises
venu
s’entraîner
à bord.
Réalisme,
c’est
également
le
maître
mot des
entraînements
sécurité
menés
par le
MP Tardy
et l’EV
Samtmann.
La
formation
théorique
permet
d’échanger,
et de
remettre
à plat
la
méthode
qui va
être
déroulée
lors de
la
partie
‘exercice’.
Le bord
ne
s’étonne
plus des
coups de
klaxon
retentissant
dans le
bord,
suivis
du
traditionnel
« pour
exercice,
alarme
incendie
en …. »
: le
déroulé
régulier
des
exercices
sécurité,
tant au
profit
des
sénégalais
que de
la
programmation
du bord
permet à
tous de
connaître
les
réactions
adaptées.
Ce sont
ces
réactions
que les
marins
sénégalais
sont
venus
tester
et
éprouver
avec
nous,
pour les
pratiquer
et
éventuellement
en tirer
des
leçons
toujours
profitables.
L'entraînement
se
poursuit
également
pour le
bord
avec
l'exécution
d'un
exercice
de
déminage
de
niveau
2, avec
intervention
du GRIN
Cap
Vert. A
l'instar
de notre
dernier
passage
en terre
dakaroise
(Corymbe
100), la
simulation
de
découverte
d'un
colis
piégé à
bord
débute
soit par
une
alarme
intrus,
ou d'une
dénonciation
téléphonique.
Un peu
comme le
18 pour
les
pompiers,
le
numéro
du GRIN
est
important
à
conserver
à portée
de main
lorsqu'il
s'agit
d'une
alarme
NEDEX.
Rapidement
sur
place
(l'unité
marine
n'est
qu'à 500
m...),
un
démineur
s'équipe
en tenue
de 'robocop'.
Seules
les
mains,
extrêmement
utiles
pour les
manipulations
délicates,
ne sont
pas
protégées
par du
kevlar
ou des
plaques
balistiques.
La
phase,
déjà
impressionnante,
de la
reconnaissance
et du
déminage
'in
situ' du
colis
piégé
n'est
rien
comparée
à la
partie
'neutralisation'
du
colis.
Comprendre,
la
destruction
du colis
piégé.
L'exercice
sera
certainement
reconduit
l'année
prochaine,
à la
faveur
d'une
prochaine
escale à
Dakar,
quasi
deuxième
port
d'attache
du
bâtiment.
Partie 1 (janvier / juin) - Partie 2 (juillet / décembre)